«Fixez une source de lumière dans l’obscurité. Inventez-la si vous ne la trouvez pas du premier regard.» Flörent est un jeune artiste franco-allemand de 21 ans. Il vit et travaille entre sa ville natale de Sélestat et Strasbourg. Toujours inspiré par son grand frère aujourd’hui installé à Cologne, l’artiste touche à tout depuis son plus jeune âge. Durant son adolescence, il s’essaie ainsi à la photographie puis au dessin, notamment le stylisme, avant de découvrir la peinture.
Ses références ? Jean-Michel Basquiat, Francis Bacon, Pablo Picasso. Il adore tout autant visiter les musées et les expositions d’autres artistes que les lieux abandonnés pour découvrir des graffitis.
Ce qui l’inspire? Les relations humaines et tous ces sentiments que l’on préfère garder pour soi sans jamais en défaire les nœuds.
Lorsque ces pensées deviennent trop lourdes, trop envahissantes, il s’enferme dans son studio. Un studio constamment en désordre, où se confrontent pinceaux, toiles déchirées et même tâches de peinture aux murs. Un chaos synonyme de vie, selon Flörent. Un chaos vital – pour lui et pour sa création, elle-même est chaotique. Seul avec ses pensées, il peint alors ce qui lui passe par la tête, emporté par la musique qui s’échappe de son téléphone. Des notes émotives et sensibles ou celles plus entraînantes de l’électro (Radiohead, Gorillaz, Paul Kalkbrenner).
Flörent travaille sans tabous, sans barrières, sans filtres. Un travail au long cours : entre les multiples essais, il lui faut parfois plusieurs mois avant d’obtenir le résultat désiré et d’apporter, enfin, la touche finale à un tableau.
«Humain», sa première exposition grand public, présentée à L’Évasion, à Sélestat, évoque «l’entièreté de qui nous sommes». Chacun de ses tableaux se veut libérateur. «L’Homme se remet toujours en question et passe, durant ce processus, par différents états moraux, qui peuvent être positifs comme négatifs. L’humain est l’essence même de la vie.» Quelles sont les couleurs du réconfort? Celles de la tristesse? Combien de couches faut-il traverser pour apercevoir l’au-delà? Quelle est la signification des mots que l’on banalise à force de les lire? Flörent tente de répondre à ces questions tout en suscitant de nouvelles interrogations. Une sincérité à l’état brut.
► Exposition jusqu’au 13 décembre à L’Évasion. Entrée libre.
► Vernissage le mardi 6 octobre à 18h30. Ouvert de 14h à 18h les 7-8-9-10*-11* / 14-15 / 23-24*-25 octobre, les 4-5-6 / 18-19-20-21-22 / 25-26 novembre, les 2-3-4 / 9-10-11-12-13 décembre, et sur rendez-vous (* en présence de l’artiste).